Né en 1924 à Lvov, une ville située alors à l’est de Pologne dans ce qui est à présent l’Ukraine, Zbigniew Herbert grandit dans une famille aisée et s’engage dans le mouvement de résistance durant l’occupation nazie.
Après la guerre, il refuse de se conformer aux attentes du régime communiste et reste en marge du monde littéraire polonais. Il doit alors exercer divers petits métiers pour subsister. Après les émeutes de 1956, le régime assouplit sa politique et la même année, Herbert publie son premier recueil qui reçoit un excellent accueil et le propulse sur le devant de la scène littéraire.
Herbert mènera une vie très active et ne dérogera jamais à ses principes. En 1968, par exemple, il choisira de démissionner de son poste de rédacteur en chef de la revue Poezja pour signifier son refus de cautionner une certaine propagande antisémite. Il voyage beaucoup et anime des séminaires dans diverses universités américaines notamment.
Herbert, qui meurt à Varsovie le 28 juillet 1998, laisse une œuvre conséquente puisque, outre ses recueils de poèmes, il à également publié divers essais ainsi que des pièces de théâtre. Ses travaux ont été traduits en plusieurs langues, dont l’anglais, et sont cités et repris par de nombreux poètes et critiques, en particulier dans les pays anglophones. Il semble toutefois que le monde francophone soit plus ignorant de l’œuvre de Herbert, ce qui n’a rien d’étonnant étant donné le faible volume de traductions qui existent en français