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Vincent O’Sullivan, par Anne Mounic

26 septembre 2011

par Anne Mounic

Vincent O’Sullivan, The movie may be slightly different. Wellington : Victoria University Press, 2011.


Nous recevons le nouveau recueil de notre ami Vincent O’Sullivan, dédié à son épouse Helen, dans lequel nous retrouvons certains poèmes récents, tel celui-ci, dont nous avons publié l’original et la traduction dans le numéro 2 de la revue Peut-être :

Shaping Up

Most of one’s life – the better part,
let’s say – we’re up to our wrists
in clay, liking that potter’s image
for what we’re handling, the glaze’s
rare shimmer defining it ours.

A lifetime’s, is that what we said ?
The whirr between our palms. Get
the feel of it right.

And the word one
evening, ‘This is it, then. This
is the shape you’ve worked for. This
has to be it.’

Never enough stones handy
to smash the thing.

A façon

Le plus clair de notre vie – la meilleure part,
disons – nous trempons jusqu’au poignet
dans l’argile, et nous aimons cette image du potier
pour ce que nous tenons en main, le rare
chatoiement du vernis le définissant comme nôtre.

D’une vie, est-ce bien ce que nous avons dit ?
Ce ronronnement entre nos paumes. Il faut
s’en pénétrer vraiment.

Et le mot
un soir : « Voici, alors. Voici
la forme que tu as façonnée. Il faut
que cela soit. »

Jamais assez de pierres à portée
pour fracasser l’objet.

Nous avons plaisir à retrouver le style allusive, sensible et plein d’humour de Vincent.


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