Sommaire par numéro | Sommaire par thème

Accueil > à l’écoute > Notes de lecture > Seymour Mayne, par Anne Mounic

Seymour Mayne, par Anne Mounic

26 septembre 2011

par Anne Mounic

Seymour Mayne, Ricochet. Translated by / Traduit par Sabine Huynh. Ottawa : University of Ottawa Press, 2011.

Sous une très belle couverture dont le dessin, sans doute à l’encre, est dû à Sharon Katz, on découvre les sonnets d’un mot de Seymour Mayne, « version ‘miniature’ du sonnet, concise et produisant un certain effet visuel », nous dit l’auteur en sa préface, ajoutant : « Chaque sonnet d’un mot de ce recueil se veut piquant et suggestif, spirituel. » La traductrice, Sabine Huynh, décèle dans cette « forme brève » comme « une petite pierre qui rebondit allègrement de page en page » et nous rappelle les sonnets monosyllabiques de Marc Papillon de Lasphrise (1555-1599) et les sonnets d’un mot monosyllabique par vers de Jules de Rességuier (1788-1862). Elle nous indique également que la tâche du traducteur en l’occurrence n’est pas aisée, tout en exprimant tout son plaisir à la mener à bien, en raison de son admiration pour le poète, Seymour Mayne. Nous donnerons ici un exemple de cette mutuelle complicité :

Diurnal

Half
of
us
sleep,
napping
into
eternity
then
rise
with
the
doomed
floating
sun.

Diurne

La
moitié
d’entre
nous
dorment
aspirés
par
l’éternité,
puis
s’éveillent
avec
le
soleil
condamné.


temporel Contact | sommaire par numéro | sommaire par thème | rédaction | haut de page