Martine Callu, poèmes
24 avril 2019
Ce cheval
ce cheval piaffe
il veut sortir de l’écurie
et s’il pouvait sortir
où irait-il
de ses sabots levés pétrir la pâte sans levain
cheval crois-tu obtenir un passeport
pour l’ailleurs glorieux dans sa nudité lasse
ce ciel mouvant est-ce le tien
l’air arasé par la faux
tu as la couleur des écureuils des mulots des feuilles pourrissantes
et des saisons qui allument des bougies aux fenêtres
Eternité
légères d’air et de pesanteur les grues
aux arbres joignant le ciel à leurs racines leurs appels
si lumineux un jour d’automne
par la rousseur des feuilles les accompagnant plus haut que le possible
ce passage ailé s’effaçant.
l’éternité.