Anne Sherman : poèmes
25 avril 2009
Par un coup de tête
on monte plus haut
on descend
au corps absolu
aux particules
Plongeoir aux cieux
où poussent airs
pour s’y noyer
ou coulent veines
comme des racines
une fleur neuve, un lys
Est il trop tard pour commencer ?
Magnitude
Ton esprit coule comme de la pluie dans un réservoir
Des nuages forment et déforment le paysage
Des voix parlent dans des langues différentes
Les alphabets se croisent superficiellement
Ce que tu ménages n’est que la surface
C’est le pôle le plus proche que tu déplaces
Tu attends le retour des saisons précédentes
Leur magnitude d’où rien n’échappe
Des graines de poussières que tu ramasses
Tombées des plafonds, des étendues de l’espace
Transcendance des rayons et des points blancs
Le reflet d’un reflet se reflète quelque part
Tu regardes le corps
tu regardes le corps comme un corps
de loin
statures qui en appellent à d’autres
proches et anciennes
pupilles des univers
trouvés ou introuvables
intérieurs extérieurs
dans l’unanimité de ton regard
rond comme l’arbre
qui par sa forme par son geste
touche à la vie au baiser de l’ange
les deux se lèvent simultanément
et plus rien ne se passe
dans cette transparence que tu gardes près de toi
Extrait de Est il trop tard pour commencer ?
Anne Sherman
Recueil inédit. Touts droits réservés