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Accueil > à propos > Ressemblance / ressemblances

27 septembre 2011

  • Introduction par Anne Mounic
  • Introduction
    Dans Le Livre des Ressemblances, Edmond Jabès assimile quasiment le livre lui-même à la ressemblance, affirmant : « Le langage est brassage de ressemblances – épreuves et contre-épreuves de ressemblances. Ecrire serait, ainsi, faire feu de toute ressemblance ; en marquer les étapes, les degrés. » Si l’on songe en effet à ce que dit Emile Benveniste à propos des signes « vides » qui ne deviennent « pleins » que « dès qu’un locuteur les assume dans chaque instance de son discours », on mesure à (...)

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  • Ressemblance entre répulsion et stratégie par Guy Braun par Guy Braun
  • Ressemblance entre répulsion et stratégie
    Dans le quotidien, la notion de ressemblance équivaut souvent à la reconnaissance d’une certaine forme de parenté. Cette question de la preuve par la ressemblance est surtout associée à la reconnaissance faciale. Loin d’être une réflexion triviale, la ressemblance constitue tout un champ de recherches ethnosociologiques plus ou moins structuraliste. Par souvenir, j’associais les problèmes de la ressemblance à Malinowski, car, de mes anciennes études (...)

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  • Au-delà de l’image pour la ressemblance, par Oleg Poliakow par Olieg Poliakow
  • Au-delà de l’image pour la ressemblance
    « Et Dieu a dit faisons l’homme à notre image (bétsalménou) selon notre ressemblance (kidmouténou). » (Genèse 1, 26)
    Autrement dit
    1° Bétsalménou : de tsèlem – image, forme, figure. Selon Samson Raphaël Hirsch, le radical ts-l-m est en affinité avec salmah – vêtement, robe, et avec sémèl – emblème, enseigne, et simèl – symboliser, et désigne ainsi l’enveloppe extérieure, la forme corporelle.
    Donc Bétsalménou : « DANS NOTRE ENVELOPPE EXTÉRIEURE ».
    2° Kidmouténou, de (...)

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  • L’amour qui ne se réalise que dans la mort, par Didier Lafargue par Didier Lafargue
  • L’amour qui ne se réalise que dans la mort
    à travers le thème de Tristan et Yseut :
    Une plénitude exprimée différemment dans chaque civilisation.
    Le drame vécu par deux amants dans l’histoire de Tristan et Yseut est universel. L’originalité de chacune de ses expressions réside dans la manière différente qu’ont les peuples de le ressentir.
    La ressemblance ramène à l’idée d’apparence, celle qui donne la représentation d’un être ou d’une chose conformément à la vision que nous renvoient nos sens. Pourtant, (...)

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  • Le semblable en peinture, par Christian Lippinois par Christian Lippinois
  • Le semblable en peinture
    « La pensée moderne naît de la faillite de la représentation, comme de la perte des identités, et de la découverte de toutes les forces qui agissent sous la représentation de l’identique. »
    Gilles Deleuze, Différence et répétition.
    Plutôt que le retour du même, le concept de semblable recouvre ici sa mise en variation. Cette pratique forme, il est vrai, le fond de la démarche artistique. Invariablement son usage immodéré conduit à la saturation. Quand à certaines époques le (...)

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  • Richard Wilbur, traduit par Jean Migrenne par Jean Migrenne
  • Entre peinture et poème : Richard Wilbur
    Magazine et magasinier
    Le magasinier, bon cancre sur son échelle
    Haut-perché, s’absorbe d’un air fort érudit
    Dans une certaine page qui l’éblouit :
    Tel Archimède jadis, les courbes l’appellent.
    Il se nourrit, parfois, mais sans perdre une miette.
    Sa main gauche, mère attentive, lui apporte
    La becquée d’un sandwich que vite elle remporte :
    La poussière d’un rayon reprend la rillette.
    Que contemple-t-il ainsi ? Le décor pompier
    De l’alcôve bonbon où semble (...)

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  • David George, traduit par Jean Migrenne par Jean Migrenne
  • Entre poème et peinture : David George
    2 La grange de Burly Cobb
    Edward Hopper, huile sur toile, 1931.
    Elle remonte trop loin, sans papier timbré
    Pour l’actualiser. De combien de granges
    Le bois s’est fait dessus de cheminée ?
    Combien de planchers ont fini cloisons
    De chétifs domaines ruraux ? Dispersées
    De-ci de-là, tel un martyr chrétien démembré—
    Désossées et multipliées dans les officines
    D’antiquaires ou de fabricants d’icônes,
    Qui se les disputent. Or, les reliques ont besoin
    De paix et (...)

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  • Autour de l’Iliade par Anne Mounic
  • Autour de l’Iliade, deux réflexions sur la force :
    Rachel Bespaloff et Simone Weil
    En 1939, Rachel Bespaloff, philosophe née en Bulgarie en 1925 et amie de Léon Chestov, qu’elle rencontra en 1925, commence à écrire un essai sur l’Iliade, qui sera publié à New York en 1943. De son côté, Simone Weil, relisant l’Iliade et en donnant une nouvelle traduction, très respectueuse, dit-elle en note, de l’original, compose, en 1938, un essai intitulé « L’Iliade ou le poème de la force », qui sera publié en deux (...)

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  • Ressemblance et esprit du récit par Anne Mounic
  • Ressemblance(s) et esprit du récit
    Marcel Proust et les Mille et Une Nuits
    La voix singulière qui s’exprime dans le récit et double l’existence de paroles, aussitôt qu’elle dit Je et débute son histoire, entre en résonance avec d’autres voix, singulières elles aussi, qui jusque-là ont tissé le devenir – le leur, le sien, le nôtre. On pénètre dans un monde d’effleurements, d’allusions, d’échos, de miroirs et de reflets. Proust, en sa quête du temps perdu, évoque l’enchantement des Mille et Une Nuits, (...)

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  • De Charles Baudelaire à Katherine Mansfield par Anne Mounic
  • Joujou du pauvre et Maison de poupée :
    de Baudelaire à Katherine Mansfield
    Dans Baudelaire ou l’expérience du gouffre (1942), Benjamin Fondane cite, comme métaphore de l’œuvre qui ne renonce pas à la vie pour honorer le concept, le petit poème en prose de Baudelaire intitulé « Le Joujou du pauvre » : « Or, ce joujou, que le petit souillon agaçait, agitait et secouait dans un boîte grillée, c’était un rat vivant ! Les parents, par économie sans doute, avaient tiré le joujou de la vie elle-même. » Fondane (...)

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  • Panaït Istrati par Anne Mounic
  • « Tout enfant est un révolutionnaire. »
    Ressemblance et roman de formation
    Panaït Istrati
    Si la littérature, a priori, se fonde sur la ressemblance, ou l’analogie (au sens étymologique de rapport), entre les êtres, le roman de formation me paraît illustrer au plus haut point cette qualité. Goethe, dans le modèle du genre, Les années d’apprentissage de Wilhelm Meister, indiquait bien que l’individu qui n’est pas né, qui n’appartient pas à l’aristocratie et ne dispose d’aucune richesse, doit « prendre (...)

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  • Juan Gelman par Anne Mounic
  • « Me perdre dans ta perte » : le dé-cheminement du préfixe de privation et séparation
    dans Lettre ouverte de Juan Gelman
    Déparler, désavoir, détaché, désattendre, désattristant, désentraillées, dé-serions, désété, démourir,dessaisi, dépaternes, désouffre, destruction, dévouloir, désenfantant ,désâmement, déliant, désaimé, désarbres, décheminerais, désenfantes,défaite, dé-pouponnes, désolation, déprendre, désâmer, débestialisait, désaccordée, désoisifie, dépersévèrent, désécartant, désespérer, dé-voler, désentrave, (...)

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